Si on devait résumer l’énergie d’hier, nous dirions : YMCAAAAAAAAA. Le spectacle était presque autant fait par la folie du public que par le talent des équipes. Un deuxième match de mondial France-Québec avec tous les curseurs au maximum. Personnages intenses, humour percutant et histoires teintées de mille aspects intéressants. Là est la magie de l’impro : hier, plus que jamais, du cosmos à une fête foraine en passant par une forêt enchantée, les deux équipes nous auront fait voyager.
Article rédigé par Simon Laroche et Quentin Piette, aka le Zèbre et les bretelles Père Noël. Photos par Adrienne Nicolaï. Délires visuels avec l'IA par Thomas Chapeaux. Soupe aux champignons par ma grand-mère, faut la goûter c'est exceptionnel vraiment.
« Je vois que le public mondial n’a pas été sélectionné comme les gens sur scène ». Punch d’une nouvelle ménestrel de jeu, Manu. Le match peut débuter sous une autorité ravissante et percutante. Outre cet arbitrage tranchant et nécessaire pour cadrer nos deux équipes au mieux, c’est le mondial de la nature sauvage. Le baptême d’une perdrix, une pêche aux presque-canards et des centaures grandeur nature qui attisent les rires du public avant même que la scène soit complètement éclairée. Le jeu s’est vite enchaîné avec des moments de repas en famille délicieusement drôles et des cercles de paroles absurdes.
On notera une application particulière des danses inter-impro (dites danses de banc) endiabléesdu côté de la France. Tandis que le Québec débriefe de manière systématique, placé en cercle. Un contraste délicieux à regarder. Un cours de flamenco avec Félindra. Une personne en fauteuil roulant qui marche à nouveau le temps d’une séance de danse. Poétique et très drôle à la fois, un équilibre bien trouvé. Avant la pause, une comparée film d’horreur avec un assassin qui se trouve finalement être un ami d’enfance. Côté France, une chouette-sorcière inoubliable et une souche parlante.
Les impros "Sans titre ni Passion" et "La malédiction du Crâne" interprétés par intelligence artificielle.
Les personnages sont aujourd’hui profonds et les choix dramaturgies sont très intéressants. On s’attendait à un match avec beaucoup de punch, le spectacle s’avère être en réalité très bien équilibré. Des tensions dramatiques, un jeu réfléchi mêlé à - évidemment et bien présent - l’humour rudement efficace qu’on connaît aux deux équipes. Malgré un équilibre général, le match se finit sur une victoire du Québec sur un score de 8 à 5.
Le coup de cœur de la rédac'
Miriam au piano. En un clin d’œil, elle a réussi à proposer à chaque fois des impulsions et fonds musicaux parfaits. Fond hip-hop pour un rap de thérapie, musiques d’horreur qui apportaient une texture subtilement angoissante, ponctuations sonores parfaitement synchronisées, journaux intimes thématiques. Bravo à cette musicienne hors-pair, le public a du avoir du mal à croire au caractère improvisé tellement ce fut synchronisé.
Suivi des scores
Dans le tableau de score général, le Québec rejoint dont la Belgique en première place ex-aequo.
La critique de Lionel, le régisseur technique du Mondial
« Moi j’veux bien ce qu’on veut mais si on me laisse pas 5 minutes pour souffler… ». Retrouvez Lionel dans les reportages vidéo du Petit Journal du Mondial, à retrouver sur les réseaux sociaux de la FBIA.